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TEXTES THÉORIQUES

Textes théoriques sur les arts plastiques...

Effondrer la surface / La poussée des regards dans la peinture / Isabelle HERBET, IA-IPR d'arts plastiques de l'académie de Lille

Édition de L'Harmattan /Collection : Ouverture Philosophique - Arts vivants / Otobre 2019

Cet ouvrage porte sur ce que recouvre la surface picturale contemporaine. Il propose une typologie de la surface picturale en repérant ce qui en fait la complexité : son feuilletage, une forme d'épaisseur qui s'éloigne de l'héritage perspectif de la profondeur. Les procès analysés sont ceux d'artistes «fétiches» pour lesquels la surface se construit de manière contradictoire avec des effets de perception où l'incertain, le précaire, l'imminence d'un écroulement de la vision comme du sens s'instaurent durablement. Le doute en peinture fait équipage avec un outre-monde de plis, de pans, d'enfoncements duquel émerge le regard faisant l'expérience de l'aura, glissant entre des traces auratiques où corps, fond, arrière-fond et avant-corps se mêlent.

 

 

 

 


En 2011, le Scérén/CRDP du Nord-Pas de Calais éditait un ouvrage intitulé Des images aujourd'hui. Repères pour éduquer à l'image contemporaine. Rédigé par une équipe de professeurs d'arts plastiques exerçant au collège, au lycée et à l'université, il propose une investigation renouvelée des problématiques que posent les images contemporaines, artistiques et non artistiques, analogiques ou numériques.
L'enjeu est d'importance. Il excède la seule exploitation des logiciels de traitement numérique de l'image. Il touche à la compréhension de la nature et des effets induits par les nouvelles images et leurs modalités : comment permettre aux élèves de se situer dans la relation aux images qu'ils reçoivent, mais que désormais ils produisent aussi et diffusent d'abondance, notamment au moyen d'appareils mobiles connectés à des réseaux numériques ? Dans quelle mesure les images artistiques et les propositions des artistes peuvent nous éclairer sur la nature variée des images de notre temps et, ce faisant, nous outiller des bonnes questions et d'attitudes pertinentes ? Sur quels invariants de l'image s'appuyer et de quelles conceptions nouvelles des images faut-il s'emparer pour en construire une éducation contemporaine, positive, citoyenne et artistique ? ...


Cet ouvrage porte sur l’histoire de la discipline des « arts plastiques », de ses origines — depuis les prémices de l’invention d’un enseignement du dessin dans la forme scolaire — jusqu’aux années 2000. Il s’agit d’une recherche s’étant appuyée sur le corpus institutionnel — programmes, décrets, directives, rapports de l’Inspection générale ou de commissions, rapports de jurys — et sur des écrits individuels concernant l’histoire de cette discipline. Tout professeur d’arts plastiques, tout étudiant se préparant à le devenir ou à travailler en lien, mais aussi les réseaux de formateurs, les corps d’inspections et, bien au-delà, tous ceux qui s’intéressent à la question des enseignements artistiques dans l’École peuvent s’en saisir avec profit.

Librement et généreusement mis à la disposition de tous par les auteures, c’est la dernière version actualisée. Depuis un premier opus en 1992, inscrit dans un groupement de textes portant sur les Approches d’une discipline : les arts plastiques, publiés par le Centre national d’Enseignement à Distance, plusieurs parutions se sont en effet succédées et déjà sous le même titre. La plus récente modification datait de 2000. Achevée en juin 2018, la présente actualisation manquait. Elle élargit et enrichit les précédentes éditions, notamment par : une mise à jour complète de la partie portant sur l’enseignement du dessin, un approfondissement de la période au cours de laquelle l’enseignement des arts plastiques a remplacé celui-ci, l’analyse des programmes d’arts plastiques du lycée et du collège parus entre 1994 et 1999 — constituant un marqueur historique en ce qu’ils ont synthétisé la construction théorique et la didactique et renseignent sur la logique de ceux qui leur ont fait suite —, des ajouts de données sur les épreuves du baccalauréat et sur les concours de recrutement des enseignants de dessin puis d’arts plastiques.

Structuré de manière chronologique, l’ouvrage révèle et situe les grandes étapes qui ont formé la mutation du dessin aux arts plastiques. On peut y percevoir pourquoi et comment, à l’image de bien d’autres disciplines scolaires, des évolutions du monde, de la société, des besoins comme des projets de la Nation, in fine de l’École, suscitent des évolutions majeures dans un enseignement. On sera en mesure d’y lire, avec grand intérêt, la présentation des lents processus qui ont conduit à ouvrir et diversifier son objet comme ses visées, la description des politiques éducatives successives qui l’ont porté ou lui ont laissé des espaces nécessaires à sa maturation, la mise en regard des débats d’idée et des courants de pensée, parfois divergents, qui l’ont progressivement modelé. La force du recul historique, la précision des documents et des faits, la densité de la réalité des pratiques des enseignants éclairent nombre de situations ou de convictions d’aujourd’hui.

Il s’agit donc d’un document très utile pour comprendre et expliciter les conditions de l’invention d’une discipline moderne — les arts plastiques —, pour trouver les enracinements et les bases théoriques de sa didactique. Les approches qu’elle travaille vis-à-vis de la création artistique et du champ de l’art dans la société peuvent être saisies, de même que celles relevant des apprentissages qu’elle vise et développe. Plus globalement, la singularité de sa contribution à la formation générale se dégage et, ce faisant, c’est aussi de celle de la conception contemporaine de l’éducation de la sensibilité dans l’enseignement scolaire dont il est question.


Où en est l'enseignement des arts plastiques. Où en est-il depuis sa constitution lors des années 70, et son affermissement au cours des décennies suivantes.
La visée de ce texte n'est pas de chercher à maintenir tel quel un passé relativement récent mais de tenter de comprendre et d'éclairer les transformations qui se sont effectuées, d'en saisir les éléments déterminants à travers une période fertile et constitutive, véritable aventure, l'aventure des arts plastiques ». C'est en fonction de ce regard porté sur cette période, de cette connaissance, que peut mieux, nous semble-t-il, se poursuivre et se développer la nécessaire réflexion d'aujourd'hui.
Gilbert PÉLISSIER est Inspecteur général honoraire, il a été doyen de sa discipline et doyen du groupe des enseignements artistiques au ministère de l'éducation nationale.

"Mesure-t-on l'ampleur des apports de l'enseignement des Arts plastiques depuis ces dernières décennies ? Apports de toutes sortes, touchant à la matérialité, à l'instrumentation avec des nouveaux modes de production de l'image, apport de connaissances dans le domaine pédagogique et dans les approches de l'art, mais aussi et d'une manière décisive apport documentaire par l'image qui ouvre à la diversité des oeuvres."
 

"Enseigner des problèmes, c'est enseigner des questions qui n'existent que si quelqu'un se pose ces questions. Donc, enseigner à problématiser...

 

Intervention orale 1989
"Si j'étais encore enseignant d'arts plastiques dans l'enseignement secondaire, assurément, je serais demandeur d'interventions d'artistes. C'est dire l'intérêt que je porte aux artistes, et à leurs interventions. Je serais donc demandeur, mais à une condition : que les artistes n'enseignent pas. Ils m'intéressent trop pour ce qu'ils sont et les enseignants aussi."

 

" Etre de son temps ", in L'artistique, art et enseignement. Catalogue de l'exposition L'artistique organisée par l'académie de Créteil. Saint-Denis, Musée d'art et d'histoire, 5-28 mars 1994
 

Intervention de Gilbert PÉLISSIER, Inspecteur Général Arts Plastiques, Saint Denis, Musée d'art et d'histoire, 23 et 24 Mars 1994

Rapports de l'inspection générale des enseignements artistiques

 

inspection générale de l'éducation nationale, 1996-98
"Les enseignements artistiques ont en effet considérablement évolué depuis 1981 : ils se sont rénovés, diversifiés et sont mieux assurés dans l'ensemble des établissements français. Renforcés par la loi sur les enseignements artistiques de 1988, ils semblent aujourd'hui faire partie des projets et des cursus des élèves. La question qui cependant reste posée est la réalité de cette évolution, la réalité de cette inscription des enseignements artistiques."