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La sélection de la tomate sans goût

Depuis les années 1950, les sélections effectuées sur la Tomate ont permis l’obtention de fruits d’apparence parfaite, bien uniformes et sans collet vert, comme pouvaient le présenter les variétés anciennes (image ci-contre).

La sélection d’un allèle récessif « u » pour « uniform ripening » du gène SIGLK2 a permis la production de belles tomates d’un rouge uni, mais ayant perdu 20% de leur taux de glucides lors du mûrissement et donc sans goût. Le fichier EDI ci-dessous permet de comparer les séquences partielles des allèles normal/muté : On y constate l'apparition d’un codon stop au niveau de l’ARNm de l’allèle muté.

 Allèles U et u de SIGKL2

La raison est à chercher dans ce collet vert si particulier des variétés anciennes : l’allèle U dominant du gène SIGLK2 permet la production de chloroplastes mais aussi la formation de nombreux thylakoïdes dans ces organites au niveau du collet vert, ce qui permet la production d’un supplément de glucides par photosynthèse, avant que les chloroplastes ne se transforment en chromoplastes. La photo ci-dessous montre les conséquences de cette mutation sur les chloroplastes (à droite : Arabidopsis témoin, à gauche Arabidopsis au gène GLK muté) 

http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.498.4774&rep=rep1&type=pdf

La tomate dont l’allèle U est dominant (U/U) est plus verte, plus foncée et sa couleur est moins régulière que celle au vert livide et uniforme porteuse du caractère récessif (u/u).

Le réfractomètre peut être utilisé pour estimer la concentration d’une substance dans une solution. Plus la concentration d’une substance est élevée, plus la réfraction de la lumière est importante. Ici, le réfractomètre ne mesure pas uniquement les teneurs en glucose et fructose de la tomate obtenus à partir de l’amidon lors du mûrissement, mais  la comparaison des pourcentages (Brix) obtenus pour différents fruits permet d’estimer l’accumulation relative de ces glucides représentant l’essentiel des molécules formées. Les tomates utilisées doivent toutes être au même stade de mûrissement.


Coupes fines (à la lame de rasoir) de tomates et observations microscopiques :

Didier Prévost – lycée Guy Mollet - Arras

Merci pour l’aide précieuse de Céline Vansteenkiste et de Claude Torré du lycée Raymond Queneau de Villeneuve d’Ascq


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