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Livret Euralens n°1 : Cadre de référence pour des projets urbains éco-responsables
Euralens, un acteur de l'aménagement des territoires
Acteurs de l'aménagement des territoires
Notice d'accompagnement
Présentation
Euralens est une association de type loi 1901 créée en 2009 dans le but d'envisager la mise en place de projets d'aménagement du territoire en lien avec l'arrivée du musée du Louvre à Lens. Elle est présidée depuis sa création par Daniel Percheron, Président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. L’objectif d’Euralens est de prendre appui sur la nouvelle centralité lensoise induite par la construction du Louvre-Lens pour réorienter un territoire dans lequel les héritages de la première révolution industrielle sont prégnants. Le logo d'Euralens illustre cette ambition de passer d'un territoire « noir » à une trame verte et bleue.
Comme toute association, Euralens compte des adhérents. L’association opère une distinction entre partenaires et membres. Parmi les premiers, on compte :
- La région Nord-Pas-de-Calais : composée des départements du Nord et du Pas-de-Calais, cet adhérent fait partie des partenaires historiques de l’association. Depuis 2001, son Président en est Daniel Percheron.
- Le département du Pas de Calais
- La CALL : Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin constituée de 36 communes et peuplée de 244 650 habitants.
- La CAHC : Communauté d'Agglomération d'Hénin-Carvin constituée de 14 communes et peuplée de 125 313 habitants.
- Artois Comm : Communauté d'Agglomération de Béthune-Bruay-La Buissière constituée de 59 communes et peuplée de 210 000 habitants.
- La CCI d'Artois : Chambre de Commerce et d'Industrie d'Artois.
Les membres d'Euralens forment une catégorie hétérogène. On y trouve :
- Des intercommunalités : Communauté Urbaine d'Arras, Communauté d'Agglomérations du Douaisis.
- Des communes adhérentes de la centralité lensoise : Lens, Liévin, Loos-en-Gohelle.
- D'autres communes adhérentes : Béthune, Hénin-Beaumont, Avion, Carvin, Harnes, Bully-les-mines, Mericourt, Courriéres, Montigny-en-Gohelle, Sallaumines, Oignies, Rouvroy, Libercourt, Wingles, Mazingarbe, Leforest, Noyelle-sous-Lens, Fouquières-les-Lens, Sains-en-Gohelle, Courcelle-les-Lens, Dourges, Loison-sous-Lens, Aix-Noulette, Meurchin, Hulluch, Pont-à-Vendin, Eleu dit Leauwette, Souchez, Givenchy-en-Gohelle, Benifontaine.
- Des organismes publics : le Louvre, la CCI d'Artois (Chambre de Commerce et d'Industrie d'Artois),la caisse des dépôts, le comité régional du tourisme Nord-Pas de Calais, la chambre des métiers et de l'artisanat de la région Nord-Pas de Calais, la S.N.C.F, le syndicat mixte des transports Artois-Gohelle, le centre hospitalier de Lens, l'Université d'Artois, le lycée Béhal de Lens, la maison de l'emploi Lens-Liévin-Hénin-Carvin.
- Des bailleurs sociaux : maisons et cités, Pas de Calais habitat, SIA habitat, ICF Nord-est.
- Des organismes et associations : la Mission Bassin Minier, l'office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin, l'aire métropolitaine de Lille, Culture commune, l'association Louvre-Lens, ACOM (association des communes minières), la vie active, le Racing Club de Lens.
- Des mécènes du Louvre-Lens : la Caisse d'Epargne, Dalkia, le Crédit Agricole Nord de France.
Tous les adhérents de l'association contribuent au financement de celle-ci selon des montants variables. Il est à noter que la contribution des partenaires est sensiblement plus élevée que celle des membres. L'Etat, par ailleurs, est, par le biais de la sous-préfecture de Lens, un interlocuteur privilégié de l'association.
Les 3 communautés d'agglomérations membres d'Euralens.
Source : Euralens.
Il est à noter que depuis le 01 janvier 2014, la CCNE (Communauté de Communes de Noeux et des Environs) a fusionné avec la communauté d’agglomération d'Artois Com et, de ce fait, est intégrée au périmètre d'Euralens.
Le territoire du versant occidental de l'ancien bassin minier est caractérisé par un fort morcellement de la gouvernance. La création d'Euralens entend pallier les difficultés d'actions liées à ce morcellement. L'objectif affiché de l'association Euralens est de promouvoir des projets en relation avec l'arrivée du Louvre à Lens. Son ambition est de favoriser la mise en place d'une dynamique nouvelle en utilisant les enseignements de précédents identifiés, tel le cas du musée Guggenheim de Bilbao par exemple.
La stratégie d'Euralens repose sur trois axes :
- l'instauration d'un espace de débat autour du devenir des territoires concernés par l'association,
- la recherche d'une amélioration des projets portés par les acteurs,
- la mise en place d'une démarche associant des acteurs à différentes échelles : région, département, communautés d'agglomérations, communes.
La spécificité d'Euralens est d'être une structure associative qui cherche à mettre en présence des acteurs du développement de ses territoires, les conseille, les accompagne mais ne dispose pas de pouvoirs décisionnels. Suite à un processus qui repose sur quatre étapes, l'association labellise des projets en veillant à ce que ceux-ci respectent des critères qui, selon elle, correspondent aux enjeux du territoire. L'octroi d'un label permet à l'organisme qui en bénéficie d'être accompagné par des services d'ingénierie. Que ceux-ci soient internes à Euralens ou externes (région, mission bassin minier), ils vont accompagner l’adhérent tant au niveau du montage du projet que de la recherche de financement. Etre labellisé constitue donc une reconnaissance qui rend plus lisible le projet aux yeux d’autres acteurs (le Département ou la Région par exemple). Cinq critères sont privilégiés dans la délivrance ou le refus du label :
- l’association de la population locale et des acteurs locaux aux projets de développement de leurs territoires,
- la conformité des projets avec une logique de développement durable,
- le respect d'un certain niveau d'exigence en termes d'ambition et d'innovation des projets portés,
- la mise en valeur ou la préservation du patrimoine perçu,
- le développement économique du territoire que le projet pourrait induire.
Cette labellisation concerne les projets portés par les adhérents de l'association. Les projets labellisés peuvent être aussi bien des réalisations matérielles (aménagements urbains et paysagers) qu'immatérielles (actions culturelles).
Place dans le programme
Classe de terminale : La France dans l’Union européenne.
On peut travailler cet acteur dans une séquence dédiée au sujet d’étude : Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires français
Il ne s’agit pas de traiter l’historique de l’aménagement du territoire en France.
En s’appuyant sur l’étude d’exemples d’aménagements, on fait apparaître la complexité des enjeux de l’aménagement des territoires aujourd’hui (compétitivité des territoires, équité territoriale, gestion durable). On identifie le rôle des acteurs, en particulier les collectivités territoriales, l’Etat, l’Union européenne.
L'approche
Dans le cadre du sujet d'étude Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires français, on pourrait envisager en classe l'étude de l'implantation du Louvre-Lens en tant que situation (un aménagement dans une communauté de communes). Parmi les conséquences spatiales de l'implantation de cet équipement culturel, on peut aborder Euralens en tant que forme de gouvernance originale pour accompagner un processus de mutation que l’implantation du Louvre est sensée initier. En effet, si le Louvre-Lens n’est pas un aménagement impulsé par Euralens, les deux entités sont pourtant très liées (y compris au niveau de leur proximité géographique). Dans cette séance liée à une étude de cas, après une première problématique englobant les raisons possibles de la venue d’un musée du Louvre à Lens, on peut aborder la question des motivations qui ont poussé différents acteurs à créer une forme de gouvernance nouvelle. A quels besoins cela correspondait-il ? Qui adhère à cette association ? Avec quels objectifs à courts, moyens et longs termes ? Qu’y fait-on ? Comment cet acteur nouveau envisage-t-il sa communication et par là même sa lisibilité sur le territoire ? Plus globalement, est-il pertinent de souhaiter développer une centralité au sud de Lille ? Quels sont les enjeux réels de cette volonté revendiquée de faire de Lens le centre d'un pôle métropolitain futur ? A contrario, fusionner Lille et Lens peut-il être pertinent pour peser dans la mondialisation ? Ce scénario serait-il comparable avec celui dans lequel Lille a intégré d' autres agglomérations comme Roubaix ou Tourcoing ?
Par cette étude, on montre que l’implantation du Louvre entraîne des conséquences spatiales voulues par des acteurs multiples (Europe, Etat, Région…) mais aussi l’émergence de nouvelles formes de gouvernance. Cela permet d’aborder le principe des interactions plurielles entre acteurs et territoires.
Une première approche avec les élèves pourrait être d’analyser les choix opérés en termes de communication par le biais du logo et du nom de l’association (document n°1). Quelle interprétation peut-on donner au niveau du choix des couleurs retenues ? Au niveau des formes ? Quelles connotations sont contenues dans le nom de cette association ? Quel précédent cherche t-on à reproduire ? Comment envisage-t-on son action d’après ce qu’elle dit d’elle ? Dans un second temps, il pourrait être utile d’interroger la présentation des membres d’Euralens en observant qui fait partie de cette association, avec quel statut mais aussi dans quelle catégorie ils figurent (partenaires ou membres) et quelle place ils occupent sur la page de présentation (document n°2). Ce document serait à étudier en parallèle avec la carte des collectivités adhérentes à Euralens (document n°3) pour croiser les informations et faire constater que les membres de cette association n’y ont pas tous la même place. L’étude de la page consacrée à la labellisation permettrait, en outre, de constater les choix opérés par l’association pour accompagner les transformations du territoire (document n°4). Ces choix sont-ils ceux perçus par les élèves comme étant prioritaires ? Quels autres choix seraient possibles ? Enfin la carte des projets déjà labellisés (document n°5) permet de confirmer les disparités de dynamique déjà observées grâce à la carte des collectivités adhérentes et donc d’insister sur un mode de fonctionnement à vitesses variables.
Pistes de réflexion
La venue du Louvre à Lens correspond à une tentative de reproduction d’un précédent perçu comme pouvant avoir valeur de modèle : celui de la transformation de Bilbao par le biais de l’implantation du musée Guggenheim. Comme pour le bassin minier, la région de Bilbao a été touchée dans les années 1980 par un déclin des secteurs d’activités traditionnels. Ces difficultés entraînent alors des disparitions d’emplois et génère des formes d’exclusion sociale. Les acteurs chargés de la gouvernance de Bilbao vont, dès lors, chercher à mettre en place une stratégie de réorientation économique.
Des points communs existent donc entre la situation de départ de ces deux territoires, ce qui a pu motiver le projet d’employer, à Lens, un grand équipement culturel comme levier d’une reconversion fonctionnelle.
Cet objectif de mutation a sollicité à Bilbao des acteurs opérant à trois échelles différentes :
- Nationale : l’Etat a financé des infrastructures comme l’aéroport ou la transformation du système ferroviaire ;
- Régionale et départementale (gouvernement basque et diputación de Biscaye) : ces deux acteurs se sont associés pour financer le musée Guggenheim, le palais Euskaldunak et le métro ;
- Locale : la municipalité a cédé les terrains qui allaient accueillir les aménagements envisagés.
Outre ces acteurs préexistants, la transformation de Bilbao s’est appuyée sur la création de deux structures :
- Metropoli 30 qui est une association créée en 1991 regroupant mairie, diputación (la Diputación Provincial ou Députation provinciale est l'institution responsable de l'administration d'une province espagnole) et gouvernement basque ainsi qu’acteurs privés. Elle avait pour prérogative la communication et l’évaluation des actions entreprises ;
- Ria 2000 créée à l’initiative du ministère des travaux publics. Il s’agit d’une société anonyme à capital public. L’Etat et les collectivités territoriales y travaillent alors de concert à la coordination du processus de revitalisation de la ville.
Même si les situations ne sont pas comparables, on peut voir que la transformation de Bilbao, comme celle de Lens, passe par la création de structures de développement spécifiques qui complètent, voire se substituent parfois aux acteurs traditionnels.
Pourtant, l’implantation du musée Guggenheim n’est pas, comme pour le Louvre-Lens, le point de départ de la stratégie de renouveau économique mais son aboutissement. L'inauguration du musée a lieu en 1997 et vient renforcer un processus de transformation déjà amorcé dans le domaine des transports, du logement et de l’hôtellerie. L’implantation du musée Guggenheim avait certes pour but d’attirer des flux touristiques mais aussi d’émettre un message fort en terme de changement d’image de la ville. Les touristes attirés par ce lieu prestigieux découvraient par la même occasion, une ville dont la rénovation était déjà entamée. C’est là que la comparaison entre Bilbao et Lens met en avant des différences de stratégie des acteurs. Bilbao s’est doté de structures gouvernementales nouvelles, a œuvré pour la rénovation de la ville puis a accueilli le Musée Guggenheim. Lens et ses acteurs ont à gérer dans la quasi simultanéité l’accueil d’un grand musée, la création d’une nouvelle forme de gouvernance et la transformation du territoire.
De ce constat, on peut faire émerger avec les élèves des questionnements concrets en rapport avec ces choix de stratégie. Où accueille-t-on, pour l’instant les touristes étrangers venus visiter le Louvre-Lens ? Mis à part le Louvre-Lens et son périmètre proche, quels sont les signes forts d’une transformation urbaine ?
Par ailleurs, Bilbao, par sa localisation en Espagne, engendre des représentations auxquelles Lens ne peut prétendre. Le bassin minier doit vaincre, pour capter certains flux touristiques, des images qui desservent son attractivité potentielle sans avoir toujours les mêmes avantages que Bilbao (ensoleillement notamment).
La structure associative d’Euralens accueille des acteurs multiples et englobe un périmètre vaste. On peut dès lors se poser la question des équilibres au sein des partenaires que sont par exemple les trois communautés d’agglomération. L’analyse de la carte des projets labellisés montre des inégalités au niveau de la localisation des réalisations. En effet, on constate une surreprésentation des projets portés par les communautés d’agglomération de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin par rapport à ceux d’Artois Com. Se pose dès lors la question du poids respectifs des acteurs privilégiés que représentent les partenaires d’Euralens. La communauté d’agglomération Artois Com a rejoint l’association Euralens en 2012 ce qui explique, en partie, un certain décalage. Cependant, on peut se poser la question de la place de cette communauté d’agglomération au sein d’Euralens alors qu’elle n’est que partiellement concernée par des problématiques liées au bassin minier (des communes comme Richebourg ou La Couture par exemple sont ainsi fortement polarisées par la métropole lilloise). On pourrait d’ailleurs se poser la question des limites de cette polarisation lensoise : la dynamique de transformation est-elle suffisamment fédératrice pour assurer la cohésion à terme de ces territoires ?
Euralens représente un acteur supplémentaire sur ce périmètre, que cette association entend accompagner dans sa transformation. Sa structure associative de gouvernance est unique en France et reprend des principes issus de l’aménagement de Bilbao. Cependant on peut se poser la question de la pertinence d’une inflation d’acteurs pour gouverner ces territoires. La multiplication des structures agissant à différentes échelles est-elle un atout pour la transformation recherchée ? Dans une période de remise en cause de l’existence de certains échelons de gouvernance (départements) la lisibilité par la population d’une structure comme Euralens est-elle aisée ? Euralens peut aussi être interrogée sous l'angle de la démocratie : quel poids et quelles prises ont les électeurs sur cette structure ? Son existence doit-elle être pérennisée dans le temps où est-elle amenée à céder la place à d’autres structures ?
Proposition de corpus documentaire
Document 1. Le logo d’Euralens (source : site internet d’Euralens, http://www.euralens.org/fileadmin/user_upload/Divers/Presse/Euralens_QUADRI)
Document 2. Page de présentation des membres d’Euralens (source : site internet d’Euralens,http://www.euralens.org/qui-sommes-nous.html)
Document 3. Les collectivités adhérentes d’Euralens (source : site internet d’Euralens, http://www.euralens.org/grands-projets/euralens-centralite)
Document 4. Les mécanismes et objectifs de la labellisation (source : site internet d’Euralens, http://www.euralens.org/labellisation/presentation.html)
Document 5. Carte des treize premières labellisations (source : site internet d’Euralens, http://www.euralens.org/labellisation/carte-des-projets.html)
Euralogistic
Euralogistic
Présentation
Euralogistic est un cluster Euralens orienté autour de la logistique. Il est implanté sur le site de la plate-forme multimodale Delta 3 de Dourges (300 hectares) qui combine rails, voies fluviales et routes. Ouverte en décembre 2003, la plate-forme Delta 3 accueille depuis avril 2012 le campus Euralogistic (5 hectares) composé de deux bâtiments dédiés à la formation. Il vient s'associer à l'activité de la plate-forme multimodale qui compte 5600 entreprises et 56 000 salariés. L'offre de formation proposée par ce cluster couvre une étendue assez vaste : du niveau V au niveau I. Le campus Euralogistic et la plate-forme delta 3 réunissent donc deux des trois composantes qui caractérisent tout cluster. Pour le moment, ce cluster ne dispose pas encore d'un pôle de recherche. Celui-ci devrait être mis en place en partenariat avec l'Université d'Artois à l'horizon 2016.
Euralogistic a pour ambition affichée dès la page d’accueil de son site (document 1) « d'imposer la région Nord-Pas de Calais, comme territoire d'excellence en matière de logistique au Nord-Ouest de l’Europe». Pour cela, selon les dirigeants de ce cluster, deux axes sont privilégiés :
- Pourvoir aux besoins des entreprises locales et régionales du secteur transport-logistique,
- Développer un savoir-faire transférable et commercialisable en dehors du territoire du cluster.
Ce cluster a été reconnu dès 2011 par la DATAR comme « grappe d’entreprises exemplaires » c'est à dire qu'il a été reconnu que certaines des PME qu’abrite ce cluster sont capables de travailler en réseau, de collaborer pour affronter des marchés nationaux ou internationaux auxquels leur petite taille ne leur permettrait pas de prétendre seules. Ce cluster a fait partie de la première vague de labellisation de l’association Euralens en 2013.
Plusieurs acteurs sont à l'origine de la transformation de cette plate-forme multimodale en cluster :
- La CCI d'Artois : Chambre de commerce et d'Industrie d'Artois,
- Le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais,
- L’Etat avec le Fonds National d'Aménagement Du Territoire,
- Le Feder : Fonds européen de développement régional.
Les raisons de la mise en place de ce cluster reposent sur deux éléments de lecture du territoire. Tout d'abord le Nord-Pas-De-Calais bénéficie d'une situation de carrefour européen, est intégré à la dorsale européenne (notice Les territoires d'Euralens) et donc dispose d'une situation stratégique qui lui permet de prétendre à être un territoire incontournable en matière d'accueil d'un certain nombre de flux. Des aménagements (tunnel sous la manche, ligne de chemin de fer à grande vitesse, canal à grand gabarit, aéroports, réseaux routiers et autoroutiers très denses) sont venus renforcer une situation préexistante (proximité de nombreux voisins européens, façade portuaire) octroyant ainsi à ce territoire un possible statut de porte d’entrée de l’hinterland du réseau des grands ports nordeuropéens. Le Nord – Pas-de-Calais constitue ainsi un point de convergence majeur des flux de marchandises en Europe (document 2). Ces éléments ont été moteurs au moment de la création de la plate-forme multimodale delta 3 dont le niveau d'activité va bien au-delà de la simple relocalisation de l'ancienne gare Lille-Saint sauveur.
De plus, les dynamiques actuelles qui animent le Nord-Pas-de-Calais ont déjà conduit à la création de deux pôles de compétitivité avec lesquels l'activité d'Euralogistic peut interagir :
- Le pôle de compétitivité PICOM (Pôle des Industries du Commerce) implanté sur différents sites de la communauté urbaine de Lille (http://www.picom.fr). Il comprend une soixantaine d'entreprises de distributions (Auchan, Décathlon, La Poste, Orange...), des sociétés de services et de technologies numériques (IBM)et de nombreuses PME ainsi que des établissements d'enseignement supérieur et de recherche (Ecole centrale de Lille,EDHEC Business School).
PICOM cherche à être un pôle de référence dans le domaine de la distribution,
- Le Pôle de compétitivité I-Trans (http://www.i-trans.org). Fondé en 2005 sous statut associatif et implanté dans les régions Nord Pas-de-Calais et Picardie, le pôle de compétitivité i-Trans est spécialisé dans les domaines des transports terrestres durables et de la logistique. Ce pôle met en réseau des acteurs de l'industrie et de la recherche des transports terrestres, ferroviaires, transports urbains intermodaux et automobiles.
Il existe donc un réseau de pôles régionaux dédiés aux transports et à la distribution qu'Euralogistic vient compléter.
Lors de la préparation de la stratégie Euralens en matière de développement économique par le groupe de travail placé sous l'autorité du sous-préfet Pétonnet, Euralogistic était déjà d'un projet abouti. La labellisation Euralens n'a été qu'une forme de reconnaissance supplémentaire.
La nature même de ce cluster fait qu’il s’intègre aux échelles locales, régionales, nationales et européennes que ce soit au niveau :
- Des acteurs qui en sont à l’origine (la CCI, la Région Nord -Pas- de -Calais, l’État, l'UE),
- Des réseaux de transports auxquels la plate-forme est connectée (deux lignes ferroviaires qui desservent la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, le canal à grand gabarit qui dessert les principaux ports de France, de Belgique et des Pays-Bas, les autoroutes A1, A21 et A26),
- Des conséquences spatiales et économiques escomptées (pourvoir les besoins des entreprises locales et régionales mais aussi fournir des solutions innovantes applicables dans d'autres pays européens).
Ce cluster est donc motivé par une situation géographique, des aménagements spécifiques, un potentiel de croissance des flux à l'échelle européenne mais aussi une volonté de s'intégrer à une spécialisation régionale autour des transports.
Place dans le programme
Classe de seconde : Sociétés et développement durable
Sujet d’étude : L’enjeu énergétique
« On met en relation les besoins en énergie, l’évolution des coûts et la gestion des ressources : mobilisation, accessibilité, recherche de sources d’énergie alternatives. On souligne les aspects géopolitiques et environnementaux de la question.»
Classe de première : Des territoires dans la mondialisation
Sujet d’étude : Acteurs, flux, réseaux de la mondialisation
« On identifie ainsi la mondialisation comme l'intégration des économies, des hommes et des territoires dans un système planétaire. On constate que les flux qui parcourent le monde dessinent des réseaux dont les nœuds sont fortement concentrés dans la Triade et des pôles, inégalement répartis. On étudie le rôle des acteurs de la mondialisation, en particulier les États, les firmes transnationales, certaines organisations non gouvernementales (ONG).»
Classe de terminalec: La France dans l’Union européenne
Sujet d’étude : Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires français.
« Il ne s’agit pas de traiter l’historique de l’aménagement du territoire en France. En s’appuyant sur l’étude d’exemples d’aménagements, on fait apparaître la complexité des enjeux de l’aménagement des territoires aujourd’hui (compétitivité des territoires, équité territoriale, gestion durable). On identifie le rôle des acteurs, en particulier les collectivités territoriales, l’Etat, l’Union européenne.»
Sujet d’étude : Les transformations de l’espace productif et décisionnel.
« On met en évidence les permanences, les mutations et la diversité des espaces productifs et décisionnels français dans le cadre de la mondialisation. On montre en particulier la concentration des fonctions de commandement, de recherche et d’innovation dans les métropoles.»
L’approche
Selon le niveau avec lequel on étudiera ce cluster d'Euralens, on pourra aborder des problématiques à la fois sensiblement différentes et complémentaires.
En classe de seconde les quatre sujets d’étude sont à la fois conditionnés par le phénomène de croissance démographique et intégrés dans le concept de développement durable. Dans le cadre du sujet d'étude L'enjeu énergétique, on pourra interroger l'existence de ce cluster autour de questions simples : Pourquoi cette plate-forme joue-t-elle de la complémentarité des modes de transports ? Qu'apporte cette complémentarité en termes d'économie d'énergie? Dans quelle mesure une plate-forme multimodale comme celle de Dourges relève t-elle du développement durable ?Comment vont évoluer les métiers de la logistique dans une perspective de développement durable ? La stratégie pédagogique pourrait être de partir de cet aménagement de proximité pour comprendre dans quelles mesures son organisation est commandée par des territoires plus lointains.
En classe de première, le programme précise que : « La mondialisation intègre les économies et les territoires dans un système planétaire qui crée une culture mondiale mais n’uniformise pas la planète…». On pourra, dans une séquence dédiée au sujet d’étude Acteurs, flux, réseaux de la mondialisation, envisager dans un premier temps avec les élèves le fait que la mondialisation se caractérise par des flux (matériels et immatériels) qui prennent appui sur des réseaux composés notamment de nœuds comme les plate-formes multimodales. Dès lors, les élèves peuvent s'interroger sur des problématiques relatives à ce cluster : quels types de produits transitent par la plate-forme de Dourges ? D'où viennent-ils ? Où vont-ils ? Quels espaces cette plate-forme permet-elle de connecter (mondialisation sélective) ?
En classe de Terminale, la France est à l’étude dans sa dimension à la fois européenne et mondiale. Sa puissance et les limites de celle-ci sont envisagées à différentes échelles et permettent d’étudier les dynamiques territoriales actuelles. On pourra dans le cadre de la séquence Acteurs et enjeux de l'aménagement des territoires montrer d'une part la complexité des acteurs que met en évidence l’aménagement de ce cluster mais aussi la complémentarité des enjeux présent dans cette réalisation. Ainsi après avoir interrogé les modalités de réalisation et de fonctionnement de la plate-forme, on pourra se demander en quoi celle ci poursuit des objectifs de développement durable (en abordant de manière différente ce qui a été vu en seconde) mais aussi de compétitivité. D'autre part, la séquence Les transformations de l’espace productif et décisionnel incite à aborder le fait que la plate-forme multimodale montre un redéploiement des dynamiques territoriales dans le sens d’une plus grande importance donnée à l’économie de la connaissance (consubstantielle à la notion de cluster).
Ces pistes seront complétées selon l'orientation professionnelle des élèves. Ainsi, il pourrait sembler opportun d’envisager avec des sections de Bac Pro Maintenance des Véhicules Industriels d’autres problématiques: au regard des orientations que semble prendre l’organisation du fret dans le Nord-Pas-de-Calais, comment mon futur métier peut-il évoluer ? Pourra-t-on dans un proche avenir se passer des poids lourds ?
Proposition de corpus documentaire
Document 1. Page d’accueil du site Euralogistic (source : site internet d’Euralogistic, http://www.euralogistic.com/poles/missions.html)
Document 2. Les établissements de transport dans le Nord-Pas-De-Calais (source : site internet d’Euralogistic, http://www.euralogistic.com/item/les-etablissements-de-transports-par-activite.html)
Des clusters en devenir
Des clusters en devenir
A coté des projets aboutis que sont Euralogistic et Eco-matériaux, les quatre autres clusters labellisés par Euralens en sont à un stade de développement moins avancé. Ils ont tous pour point commun d'être très récents.
Présentation
Le pôle Numérique et Culturel
Le Pôle numérique et culturel est intimement lié à l'arrivée d'un musée du Louvre à Lens. Le concept de ce cluster part de l'observation d'une tendance forte qui se met en place outre-Atlantique depuis 2005 : des liens de plus en plus forts sont en train de se tisser entre arts et technologies du numérique (Google books par exemple). Dans un premier temps , le groupe de travail auquel est confié le développement économique d'Euralens va, avec l'aide d'un cercle d'experts, chercher à définir ce que pourrait être l'apport du numérique à l'art. Quatre domaines sont ainsi mis en évidence :
-La sécurité. L'industrie du numérique pourrait contribuer à accroître la sécurité des œuvres d'art en prenant en charge la gestion de l'hygrométrie dans les réserves des musées ou en mettant au point des systèmes de traçage inédits pour garantir le vol d’œuvres d'art,
-L'éducation et le livre numérique. Le constat du groupe de travail fondateur de ce cluster est que des technologies numériques nomades sont en train de s'imposer au monde de l'éducation mais force est de constater que les contenus sont peu fournis et souvent anglo-saxons d'où la conviction qu'un marché est à conquérir dans ce domaine,
-La médiation numérique culturelle. Il s'agit ici de développer des supports et contenus numériques favorisant l'interactivité dans les visites muséales,
-L'e-tourisme. Le numérique doit permettre aux touristes d'envisager autrement la découverte d'une ville en proposant une interactivité sous forme de bornes «intelligentes».
Le constat est par ailleurs fait qu'aucun territoire en Europe ne s'est encore orienté clairement vers ce secteur du numérique culturel.
Ce projet de cluster a été mis en chantier à partir le juin 2010. Le territoire ne disposant d'aucune composante d'un cluster (ni école, ni centre de recherche, ni entreprise) sa mise en place se fait pas à pas.
Le PNC (Pôle Numérique Culturel) est officiellement créé depuis juin 2013 et a adopté une structure associative. Ses acteurs principaux sont :
-Le Louvre-Lens,
-La CALL (la Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin),
-La Région Nord-Pas-de-Calais,
-Le Département du Pas-de-Calais,
-L’Université d’Artois,
-La CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) d'Artois,
-La Chambre de métiers et de l’artisanat.
Bruno Cavaco est nommé depuis juin 2013 Président du Pôle Numérique Culturel. Le PNC est installé depuis cette date dans les locaux de l'ancienne école Paul Bert située en face du Louvre-Lens.
Le PNC a organisé un premier événement mettant en situation les possibilités du numérique dans les pratiques culturelles avec l'événement muséomix en octobre 2013 (http://www.museomix.org/editions/edition-2013/).
La seconde étape de son développement se situe en Janvier 2014. Le PNC a choisi de concentrer ses efforts sur le développement de quelques start-up que celui-ci abriterait et «cocoonerait» dans le cadre d'une pépinière d'entreprises. A cet effet, un appel à projet a été lancé par l'Etat (crédits de revitalisation) et la CALL (Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin) avec à la clé 200000 euros à répartir parmi 4 lauréats (http://www.startup-nc.com/). Les résultats de cet appel à projets seront connus lors de l'assemblée générale d'Euralens qui se tiendra le 27 juin 2014.
Sport et bien-être
L'idée selon laquelle le territoire d'Euralens dispose d'un potentiel de développement économique dans le domaine du sport n'est pas nouvelle. En effet en 2007, un pôle d'excellence sportif a été créé autour du stade couvert régional de Liévin rénové. Deux acteurs sont à l'origine de celui-ci :
-
La CALL (Communauté d'agglomération de Lens-Liévin),
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La ville de Liévin.
Le but de ce pôle d'excellence est la mise en réseau des différents équipements existants : l'Université du sport de l'Artois, le collège Descartes et le lycée Henri-Darras (sections sport-étude), la base nautique Nauticaa, la maison départementale des sports, la maison du football, le parc sportif Jean-Frère ou les cellules de médecine sportive de la polyclinique de Riaumont.
Lors de la phase de réflexion du groupe de développement économique d'Euralens (2010) cette idée d'utiliser le sport comme axe de développement économique est reprise dans le cadre d'une démarche en deux temps. Le groupe Euralens développement économique a cherché, tout d'abord, à définir quels étaient les atouts du territoire dans le domaine du sport et du bien-être. Pour le groupe de travail Euralens, ceux-ci sont de différents types :
- La présence de grands équipements sportifs (stade Bollaert, stade couvert régional de Liévin...),
- Une pratique sportive très ancrée sur le territoire (associations nombreuses),
-La présence de l'UFR STAPS de l'université d'Artois à Liévin face au stade couvert régional.
Le groupe de travail identifie des potentialités dans les domaines :
-Du bien-être, de la santé (coaching sportif et diététique en milieu professionnel par exemple),
-Du tourisme (reconversion de friches industrielles en site sportif comme cela a été le cas avec le terril de Fouquières-les-Lens par exemple),
-Du sport et des technologies numériques,
-De l'industrie des produits techniques du sport (sur le modèle de la filière industrielle liée au surf en Pays basque français).
En février 2012, un incubateur d'entreprises est créé par la CALL (Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin), la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie), l'association Aditec et l'Université d'Artois dans les locaux du stade couvert régional de Liévin afin de faire émerger des projets en lien avec ce secteur économique. Treize hectares autour du stade couvert sont prévus pour accueillir le futur « Business park » du cluster. A ce jour, le cluster est encore en phase de développement.
Métiers d'art
Les raisons qui ont poussé le groupe de travail dédié au développement économique d'Euralens à imaginer la mise en place d'un cluster consacré aux métiers d'art sont double. D'abord l'annonce dés 2004 de l’accueil d' un musée du Louvre à Lens a permis d'envisager de nouvelles perspectives pour le territoire ( changement d'image de marque, flux touristiques nationaux et internationaux, arrivée des réserves du Louvre en 2017...). L'existence d'un cluster métiers d'art est crédible du fait du rôle de « vitrine » que pourrait constituer l'arrivée d'une antenne d'un des plus grands musées mondiaux. De plus, un potentiel d'entreprises et d'acheteurs potentiels est présent sur le territoire comme le prouve la tenue depuis 2007 d'un salon des métiers d'art. Celui-ci est un événement qui regroupe des exposants professionnels et bénéficie d'un rayonnement qui dépasse l'échelle régionale (http://www.salon-metiers-art-lens.com).
A l'origine de ce cluster métiers d'art, on trouve :
-Le Louvre-Lens,
-L'Université d'Artois,
-La CCI d'Artois (Chambre de Commerce et d'Industrie),
-La chambre des métiers et de l'artisanat,
-Le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais,
-Le conseil général du Pas-de-Calais,
-La CALL (Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin),
-La CAHC (Communauté d'Agglomération d'Hénin-Carvin),
L'objectif des acteurs à l'origine de ce cluster est pluriel :
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développer des activités, des savoir-faire autour de la restauration, la conservation des œuvres d'art. Il s'agit là de la conséquence la plus directe de l'arrivée des fonds du Louvre à Lens. Le territoire doit, en toute logique être capable d'assurer la préservation des œuvres qui lui sont confiées. Ce cluster reprend ici un principe de proximité qui a déjà été mise en œuvre en Toscane,
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favoriser la production d'un artisanat local,
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faire émerger un secteur commercial dédié à l'artisanat d'art peu développé sur le territoire.
La première étape de la mise en place de ce cluster a eu lieu en 2013 avec la création de L'IMEP (Institut des Métiers d'Art et du Patrimoine). Il constitue le volet formation du triptyque que doit normalement comporter un cluster. Ses acteurs ont décidé de le doter d'une structure associative. Ce cluster, une fois complet, prendra place au sein du parvis des arts qui se situera à coté du Louvre-Lens (http://www.artois.cci.fr/nos-grands-projets-2/parvis-des-arts-un-ensemble-hotelier-immobilier-et-commercial-haut-de-gamme-2-pas-du-louvre-lens/).
Senior
L'objectif du cluster senior est de développer l'économie dédiée au troisième âge. Ce secteur économique est reconnu au niveau national depuis 2013 sous l'étiquette Silver économie par un plan interministériel (http://www.silvereco.fr/silver-economy). Concrètement ce secteur regroupe différentes réalités :
-Création ou mutation de services à la personne afin de permettre à des personnes âgées de pallier à une perte d'autonomie (livraison à domicile de médicaments par exemple),
-Design de produits adaptés aux contraintes du vieillissement ( objets plus légers, plus préhensiles, plus visibles),
-Adaptation de l'habitat à la perte partielle de mobilité ( largeur des ouvrants de portes, hauteur des armoires, domotique...).
L'idée que la silver économie peut être un secteur d'avenir est basée sur deux constatations. D'abord la structure démographique et l'allongement de l'espérance de vie dans des pays comme la France va entraîner une augmentation des plus des seniors dans nos sociétés. Ceux-ci constituent donc un marché potentiel en plein essor. De plus les pays qui ont misé sur la silver économie ont vu leur audace récompensée en terme de croissance sectorielle (c'est le cas des Etats-Unis).
Ce cluster a pour acteurs :
-L'Europe avec le FEDER (Fond Européen De Développement Régional),
-L'Etat avec la DIRECCTE Nord-Pas-de-Calais (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi),
-La CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) d'Artois,
-Le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais,
-Le conseil général du Pas-de-Calais,
-Maisons et cités.
La stratégie de développement de ce cluster est originale à plusieurs titres. D'abord, elle ne s'appuie pas (pour l'instant) sur la création d'un pôle de recherche ou d'un centre de formation. Ensuite, le cluster a été créé en 2012 par le biais d'une charte signée par les entreprises adhérentes mais il ne dispose pas de locaux qui lui sont propres. Enfin, sa première mission a été de concevoir les transformations possibles d'un parc de maisons du bailleur Maisons et cités. Ce projet nommé Concept house senior en est pour le moment au stade de la conception numérique. L'objectif est ici de s'appuyer sur les observations et les innovations des PME pour ériger les bonnes pratiques en modèles. Il s'agit donc d'une forme de recherche par l'expérimentation au quotidien.
Place dans le programme
Classe terminale : La France dans l’Union européenne
Sujet d’étude : Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires français. « Il ne s’agit pas de traiter l’historique de l’aménagement du territoire en France. En s’appuyant sur l’étude d’exemples d’aménagements, on fait apparaître la complexité des enjeux de l’aménagement des territoires aujourd’hui (compétitivité des territoires, équité territoriale, gestion durable). On identifie le rôle des acteurs, en particulier les collectivités territoriales, l’Etat, l’Union européenne ».
Sujet d’étude : Les transformations de l’espace productif et décisionnel.
« On met en évidence les permanences, les mutations et la diversité des espaces productifs et décisionnels français dans le cadre de la mondialisation. On montre en particulier la concentration des fonctions de commandement, de recherche et d’innovation dans les métropoles ».
L'approche
Ces quatre cluster en devenir permettent d'entrer dans les deux sujets d'étude complémentaires que sont Acteurs et enjeux de l'aménagement des territoires et Les transformations des espaces productifs et décisionnel. En effet derrière ces quatre aménagements futurs on trouve des acteurs qui travaillent en synergie par le fait même de la complexité des enjeux (compétitivité des territoires et développement durable. Ces enjeux s'inscrivent dans des dynamiques territoriales qui se déploient à différentes échelles (par exemple, la silver économie est motivée par le vieillissement de la population française qui est à étudier dans le cadre d'un vieillissement de la population européenne en général). Ces dynamiques en constante évolution rendent certains espaces productifs et décisionnels obsolètes et en sélectionnent d'autres. Quelques problématiques peuvent ainsi permettre d'aborder ces quatre clusters de manière générale :
-En quoi ce cluster s'appuie t-il sur des atouts perçus du territoire ?
-Quelles conséquences cherche t-on provoquer sur le territoire ?
-En quoi ce cluster traduit-il une mutation des espaces productifs et décisionnels ?
En ce qui concerne le cluster Senior, on pourrait ajouter à ces problématiques générales des interrogations relatives au champ professionnel des services à la personne (pour le Bac Pro Accompagnement, Soins et Services à la Personne par exemple).On pourra ainsi poser aux élèves une question très concrète : Quelles conséquences les orientations mises en œuvre par ce cluster pourraient avoir sur mon futur métier si elles deviennent la règle ?
Pistes de réflexion
Etant donné que ces clusters se trouvent encore dans une phase de développement et ne peuvent, de ce fait, prétendre à des résultats concrets qui légitimeraient de manière objective leur existence, on pourra discuter avec les élèves du bien fondé des choix opérés par les acteurs du territoire. Cette réflexion peut donner lieu à un travail qui s'inscrirait dans une démarche de Géographie prospective :
-Quels secteurs économiques auriez-vous privilégié ?
-A quel endroit les auriez-vous implantés ?
-Sur quels éléments du présent vous appuyez-vous pour prendre cette décision ?
-Quelles conséquences spatiales en attendez-vous ?
Cette démarche de prospective pousse l'élève à interroger le présent mais aussi à maîtriser le concept de cluster sans lequel il ne peut proposer de projet recevable.