Etude d'une oeuvre intégrale : « Une étoile pour Noël, ou l’ignominie de la bonté » de Nasser Djemai
Cette question amène les élèves dans le champ de la société et celui du jugement avec une certaine proximité grâce à l’expérience des personnages et au langage. On amène la classe à analyser les modalités, les enjeux de la présentation de l'autre dans un écrit. Les élèves doivent essayer de comprendre comment une œuvre met en tension les expériences individuelles et les questions collectives C’est alors s’'intéresser à l'expérience d'autrui comme élément de l'expérience universelle. L'expression et le style sont très contemporains, on pourrait presque le qualifier de caricatural. Parfois partir des clichés permet de mieux en sortir. On peut penser qu'il s'agit d'une volonté de l'auteur que de mettre en scène deux univers de manière très manichéenne et parfois comique, pour mieux combattre les clichés, avec ironie, et surtout avec une belle tension dramatique. C'est un texte écrit à partir d'improvisations et largement autobiographique, si ce n'est pas un récit de filiation, cette pièce montre les ambiguïtés des relations entre un père et son fils. Il ouvre une fenêtre sur un autre champ littéraire celui du récit de filiation proposé en terminale. La violence part souvent d’un bon sentiment, estime Nasser Djemaï et c’est parce que "chacun est persuadé d’agir pour le bien d’autrui", que se "commettent des actes d’un égoïsme terrifiant". Dans Une étoile pour Noël, "tous les personnages se massacrent en voulant faire le bien ». Cet objet d’étude est riche d’interrogations personnelles, existentielles, les confronter à la littérature c’est donner des réponses aux élèves en dépassant leur propre univers. On demande donc à ce moment de la séquence de créer un personnage de théâtre en choisissant certains aspects de leur identité.La pièce de 47 pages est lue dans sa totalité avant le lancement.
La séquence s’articule en 4 séances autour de la problématique "Avoir une identité signifie-t-il être différent des autres ?"
Dans un premier temps, il sera défini avec la classe en quoi l’autre est-il semblable et différent ? Il s’agit par l’image, les représentations de la société et la lecture analytique du tableau X de la pièce, de définir ce qui constitue notre identité. C’est ouvrir une réflexion personnelle sur soi et le regard porté sur les autres.
Ensuite, on aborde la question centrale de la séquence : « Avoir une identité est-ce de devenir quelqu’un d’autre ? La lecture des tableaux I et VIII au regard de la biographie de l’auteur est une piste intéressante pour aborder les enjeux de l’écriture et comprendre comment une œuvre peut mettre en tension des expériences personnelles qui font écho collectivement.
Le troisième temps, s’enrichit d’autres textes littéraires pour croiser les regards dans la diversité en proposant une question importante : « avoir une identité, est-ce devenir comme les autres ? » La lecture du coprus en groupe a pour objectif d’associer les textes par deux tout en justifiant le choix.
La séquence se finalise dans l’objectif d l’examen avec une évaluation sous la forme d’une écriture longue. Cette évaluation permet de terminer la séquence par une réflexion personnelle écrite en tenant compte des exigences de l’épreuve du baccalauréat.
Diaporama présentant la séquence